সোমবার, ৬ আগস্ট, ২০১২

MESSAGE A LA NATION DU PRESIDENT LAURENT GBAGBO A L?OCCASION DE LA FETE DE INDEPENDANCE DU 7 AOUT 2012

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A l?occasion de la c?l?bration du 52?me anniversaire comm?moratif de l?ind?pendance de notre pays, je me permets, en tant que porte parole du Pr?sident Laurent GBAGBO, de vous adresser en son nom, ce message, dans une situation que vous savez tous, particuli?re.

La longue marche de notre pays vers le progr?s a enregistr?, le 11 avril 2011, l?une des pages les plus sombres de son histoire. C?est en effet ce jour l? que les ennemis de notre continent ont r?ussi le plus long coup d??tat en Afrique. Des forces sp?ciales venues d?ailleurs, aid?es par les casques bleus onusiens stationn?s en C?te d?Ivoire, sont parvenues ? enlever le Pr?sident Laurent GBAGBO apr?s deux semaines d?intenses bombardements de sa r?sidence officielle de Chef d??tat. Depuis cette date, notre pays vit dans l?incertitude. De nombreux Ivoiriens sont arr?t?s et d?tenus en dehors de tout cadre l?gal, tout simplement parce qu?ils sont des proches ou des partisans de Laurent GBAGBO ou pr?sum?s comme tels. L?arm?e nationale qui constitue avec l??cole les creusets dans lesquels se forme notre nation n?existe plus. Les forces r?guli?res de l??tat qui assurent la s?curit? de nos compatriotes et de leurs biens sont mises dans l?incapacit? d?assurer leur mission r?galienne. L?ins?curit? g?n?ralis?e, la paup?risation, les graves violations des libert?s, la m?fiance mutuelle sont devenues les soucis quotidiens des populations. L??tat est d?faillant.

Notre pays a perdu les rep?res essentiels qui conf?raient dans un pass? tr?s r?cent la joie de vivre ? tous, habitants comme simples passants.

Au moment o? nos universit?s sont ferm?es ; au moment o? nos concitoyens vivent dans la peur permanente justifi?e par, les privations de libert?, enl?vements, tortures, meurtres, arrestations et emprisonnements extrajudiciaires ; au moment o? l?ins?curit? est g?n?ralis?e et que la chert? sans commune mesure de la vie asphyxie les m?nages ; vous comprenez mieux le sens du combat du Pr?sident Laurent GBAGBO ; vous comprenez mieux pourquoi il a consacr? toute sa vie politique ? la lutte pour la d?mocratie en souffrant de toutes les injustices et des pires humiliations qu?il continue de subir.

C?est pourquoi, en son nom, je voudrais partager en ce jour solennel pour notre pays ces quelques r?flexions sur la d?mocratie vue sous l?angle politique, ?conomique et sociale en sym?trie rapport avec ce que vit notre pays.

? La d?mocratie politique

Elle est celle qui conditionne tout le reste. Pour elle, le Pr?sident Laurent GBAGBO et de nombreux d?mocrates ont connu la prison maintes fois. Nous devons au pr?sident GBAGBO le retour au multipartisme par lequel la plupart des partis politiques ivoiriens existent. Au surplus, pour soutenir sa passion pour la d?mocratie, le Pr?sident Laurent GBAGBO a impuls? des reformes majeures au profit des partis politiques dont en particulier leur financement sur le fonds publics. Le Pr?sidente Laurent GBAGBO reste convaincu que la d?mocratie constitue l?unique voie qui assure le rapprochement des populations ivoiriennes diverses par leur cultures, mais toutes unies par un destin commun. La d?mocratie va au-del? des changements m?caniques des animateurs des diff?rentes institutions de la R?publique ? des ?ch?ances r?guli?res. Ces changements n?ont de sens que lorsqu?ils participent de l?int?gration des consciences individuelles en une conscience collective port?e, par un mouvement qui perp?tue et raffermit le sentiment d?appartenance de chaque membre de notre communaut?, ? un destin commun. La d?mocratie est donc avant tout, un esprit qui tout en se construisant, consolide le contrat social. Son but final est de pacifier les rapports entre les diff?rentes composantes de la soci?t?. Elle est entretenue par des institutions r?publicaines qui, par le s?rieux de leurs actions, inspirent confiances aux citoyens.

Or le moins que l?on puisse dire, c?est que ce qui nous est donn? d?observer depuis plus d?un an contraste avec l?id?al d?mocratique que le Pr?sident Laurent GBAGBO nourrit pour son pays. A dire vrai, la d?mocratie politique est en net recul en Cote d?Ivoire. L?instrumentalisation ? outrance de la justice pour servir l?unique cause des tenants du pouvoir, la manipulation des ethnies et la recherche permanente de l?humiliation de l?adversaire politique ont d?truit tous les acquis d?mocratiques des longues ann?es de lutte men?e par le Pr?sident Laurent GBAGBO et les nombreux d?mocrates ivoiriens.

Comme vous le savez, la date du 07 ao?t 1960, dont nous comm?morons aujourd?hui l?anniversaire est ? la fois fiert? et sacerdoce pour chacun des filles et fils de notre pays. Notre responsabilit? vis-?-vis de notre pays et de notre peuple exige de chacun de nous un abandon de soi pour l?int?r?t de la collectivit?. C?est de la d?fense collective du plus petit droit ou int?r?t de chaque membre de notre communaut?, que nous prenons conscience de l?unicit? de notre destin.

C?est pourquoi, nul ne peut accepter ce qui se passe sous nos yeux dans l?ouest de notre pays. L?occupation des terres par les nouveaux colons venus d?ailleurs est une atteinte ? un droit fondamental de nos compatriotes. En effet, le droit de propri?t? est l?une des causes de notre vie en communaut? dont la Constitution de notre pays consacre la protection. Il nous faut, dans un ?lan de solidarit?, avec discernement et d?termination et dans le respect des lois de la R?publique, mettre fin ? cette gangr?ne qui pourrait atteindre si l?on n?y prend garde, d?autres r?gions de notre pays. Le Pr?sident Laurent GBAGBO privil?gie en toutes circonstances les solutions l?gales. Il n?y a de solution durable ? nos probl?mes que dans la juste application de la Loi. C?est ? l??tat de veiller au respect des droits des citoyens et lorsque l??tat faillit ? cette mission, il laisse libre cours aux d?chainements de toutes les passions. Or, Tout donne ? penser que les autorit?s ivoiriennes ont d?cid? de diriger l??tat avec la carte ?lectorale des derni?res ?lections pr?sidentielles. Les droits des citoyens sont stratifi?s d?une r?gion, ? une autre, d?une communaut? ? une autre en tenant compte des r?sultats des derni?res consultations ?lectorales d?octobre et de novembre 2010. Les uns ont droit a` la protection de l??tat, les autres en sont tout simplement priv?s. Dans ces conditions, comment l??tat peut-il assurer la coh?sion sociale indispensable au progr?s ?conomique tant attendu par notre peuple.

? La d?mocratie ?conomique

Elle est celle qui garantit ? chacun la libert? d?entreprendre. C?est pourquoi, d?s 1992, l??conomie sociale de march? a ?t? le choix id?ologique du Pr?sident Laurent GBAGBO et de son parti, le FPI. Le Pr?sident Laurent GBAGBO a ?uvr? de fa?on ardue ? am?liorer les conditions de vie des populations.

Ayant h?rit? en 2000 d?un pays en rupture totale avec les partenaires internationaux au d?veloppement, il avait tr?s rapidement pris la mesure de l?impossibilit? de faire des investissements importants sans r?gler la question de la dette. Le stock de cette dette monumentale accumul?e par `ses pr?d?cesseurs se chiffrait en 2000, ? 6 326 milliards FCFA et le service ?tait ? 678 milliards de FCFA (soit 7100 milliards de FCFA). Il faut y ajouter les montants des aides internationales d?tourn?es.

Il a mis un point d?honneur ? son apurement. C?est ainsi que gr?ce ? sa politique, la C?te d?Ivoire a pu renouer les relations avec la communaut? financi?re internationale. La ? C?te d?Ivoire is back ?, aimions-nous dire. Il avait repris le dossier du PPTE ? son compte. D?s 2002, le pays ?tait en passe d?atteindre le point de d?cision lorsque la r?bellion arm?e dont les auteurs et autres acteurs imm?diats ou lointains sont connus de tous, est venue compromettre tout le processus. Signalons au passage que notre d?pendance vis-?-vis de l?ext?rieur avait ?t? r?duite par la maitrise des d?penses publiques et par l?augmentation substantielle de nos recettes propres dans le cadre du budget s?curis?, gr?ce ? une gouvernance qui tranchait avec le n?potisme et le tribalisme. La confiance r?tablie avec les partenaires au d?veloppement avait permis ? notre pays de b?n?ficier d?un appui sous forme de dons pour le financement de certains grands travaux. Pour m?moire, l??changeur de la riviera deux, le pont de jonction entre la 8eme et la 7eme tranche des deux plateaux, la route qui relie le plateau Dokui au boulevards des martyrs a partir d?Angr? ainsi que les travaux d?agrandissement de la route qui m?ne a Abobo en passant par le zoo, ?taient en cours de r?alisation pour les uns et programm?s tout juste apr?s les ?lections pour les autres. Tous les financements ?taient disponibles gr?ce aux dons de la Banque Mondiale.

En ce qui concerne le troisi?me pont, le Pr?sident Laurent GBAGBO qui ne le souhaitait pas ? p?age, avait opt? pour un montage financier soutenu en grande partie par les recettes propres de la C?te d?Ivoire. Toutes les sources de financements avaient ?t? identifi?es et des sommes consistantes avaient d?j? ?t? mobilis?es sur un compte ouvert ? la BNI. Les travaux de l?autoroute du nord se poursuivaient ? la grande fiert? de tous les voyageurs qui passaient par Yamoussoukro. A Abidjan, ?tait en construction un tr?s grand h?pital dans la commune de Cocody dans le quartier ADJIBI. Cet ?tablissement sanitaire de tr?s grande dimension compl?tait un renouvellement des plateaux techniques des centres hospitaliers avec l?acquisition de scanner et d?imagerie ? r?sonance magn?tique (IRM), la premi?re en Cote d?Ivoire. En f?vrier 2011 devrait se poser dans l?enceinte du CHU de Cocody, le premier centre de m?decine nucl?aire dont le financement avait ?galement ?tait pr?vu dans le budget 2011. Ce rappel de la politique men?e par le Pr?sident est n?cessaire pour ?viter que les sons de ??vuvuzela?? qui accompagnent chaque pose de pierre faite par les tenants actuels du pouvoir ne cachent la v?rit? ? nos compatriotes. Mais ce rappel doit interpeller chacun de nous sur le sort injuste que l?on veut imposer ? celui qui a tout donn? pour assurer une vraie ind?pendance ? son pays et ? son peuple.

Malheureusement depuis plus d?un an, la dette conna?t ? nouveau un grand d?rapage dans un contexte o? la C?te d?Ivoire est bloqu?e ; l??conomie est bloqu?e ; le ch?mage, les licenciements et la paup?risation s?intensifient quotidiennement. Des secteurs strat?giques de notre ?conomie sont ? nouveau c?d?s aux puissances d?argent ? un franc symbolique, comme se fut le cas il y'a une vingtaine d?ann?es. Le foncier rural, l?un des boucliers de notre souverainet? sur notre patrimoine ancestral est en danger. D?poss?dant les propri?taires de leurs terres, des nouveaux ma?tres des lieux s?installent par la force dans l?indiff?rence de l??tat. La loi sur le foncier rural, adopt?e de mani?re consensuelle, apr?s des tourn?es nationales des ?lus, toutes tendances confondues, en 1998 est en passe d??tres r?vis?e.

? La d?mocratie sociale

Elle est, enfin, la troisi?me forme fondamentale de d?mocratie ; celle qui garantit ? chacun la libert? d?expression, de culte, d?organisation et d?association ; la libert? tout court. Le Pr?sident Laurent GBAGBO a ?uvr? avec son parti, le FPI, ? garantir le respect de ces libert?s individuelles (libert? d?expression sans laquelle l?homme ne peut s??panouir) et collectives (libert?s d?association se traduisant par l?application pleine et enti?re des dispositions de la loi 60-315 du 21 septembre 1961).

Sous son r?gime, aucun citoyen ou aucun journaliste ne s?est retrouv? en prison pour ses opinions ou pour ses ?crits. Aujourd?hui par contre, des leaders politiques, syndicaux ou associatifs, des journalistes font l?objet de violences, d?enl?vements et d?embastillements. Les d?tenus politiques, civils et militaires ne se comptent plus dans notre pays. Des milliers d?autres Ivoiriens, contraints ? l?exil tentent de survivre loin de leur pays. Les responsables syndicaux et autres leaders de la soci?t? civile, habituellement si actifs, n?osent plus v?ritablement ?lever la voix, craignant pour leur s?curit? et leur vie. Depuis plus d?un an, non seulement aucune am?lioration n?est apport?e aux conditions de travail et de vie de nos travailleurs, mais pire, les avantages sociaux justement accord?s par le Pr?sident GBAGBO aux travailleurs leur ont ?t? tout simplement retir?s. Malgr? la crise, les partenaires sociaux et leurs syndicats professionnels sont t?moins de ces reformes et de ces acquis en faveur de la quasi-totalit? des corps d?emploi de fonctionnaires, pour un co?t total de 325 599 108 814 FCFA. Les reformes r?alis?es, c?est-?-dire avec une incidence financi?re effective sur le salaire de la plupart des fonctionnaires b?n?ficiaires, se sont chiffr?es ? 143 223 170 005 FCFA ; entendu, d?accord partie, que le reliquat, soit 182 375 938 809 FCFA, devrait ?tre pris en compte d?s l?atteinte du point d?ach?vement de l?initiative PPTE. Le pays vient de l?obtenir r?coltant ainsi les fruits du travail acharn? du Pr?sident Laurent GBAGBO le sacrifice consenti par nos travailleurs et par notre peuple. Au nom de la continuit? de l??tat, ces engagements doivent ?tre respect?s. Les travailleurs ivoiriens le m?ritent amplement, car c?est eux qui ont support? le poids pendant plus de 30 ans les effets du surendettement de la C?te d?Ivoire. La Cote d?Ivoire ne peut plus continuer de servir que la mis?re ? son peuple.

Ivoiriennes, Ivoiriens, Fr?res et s?urs,

Depuis le 11 avril 2011, notre pays pr?sente un visage hideux entretenu par la haine entre nos populations, un pays ne peut avancer sur le chemin du d?veloppement sans s?appuyer sur des institutions politiques solides et une coh?sion sociale forte. C?est le devoir de chaque ivoirien et de chaque ivoirienne, d??uvrer ? la construction de la paix. Mais c?est ? l?Etat qu?il incombe l?imp?rieux devoir de cr?er les conditions de justice sociale qui rassure les citoyens de leur unit? de destin. Aucune partie de notre population ne doit se sentir brim?e. C?est pourquoi, les derniers ?v?nements de Nahibly ou plusieurs centaines de personnes ont ?t? tu?es dans leur camp sont inacceptables. La C?te d?Ivoire doit s?engager dans une r?conciliation vraie. A ce propos, il m?importe de rappeler la derni?re phrase publique du Pr?sident Laurent GBAGBO le 11 avril ? que les armes se taisent pour que la r?solution de cette crise rentre dans sa phase civile et politique. ? Tel est toujours son ?tat d?esprit qui, comme l?on peut se rendre compte, reste totalement engag? ? la recherche d?une solution politique qui r?concilie les ivoiriens entre eux. Mais comment peut on envisager cette r?conciliation lorsque lui et les siens sont soit en prison soit en exil. Notre pays est dans l?impasse et c?est ensemble que nous devons la faire sortir dans un ?lan de solidarit? qui exclu la recherche permanente de l?humiliation de l?adversaire politique. L?enfermement du Pr?sident Laurent GBAGBO est ? la fois une humiliation pour la C?te d?Ivoire et aussi pour l?Afrique et ne peut en aucun cas participer ? la r?conciliation du pays. Se rendre compte de cette ?vidence c?est faire preuve d?une hauteur d?esprit, qui est la marque tr?s rare des grands hommes. La C?te d?Ivoire notre patrie a les hommes et les femmes qu?il lui faut pour la faire sortir de la mauvaise passe qu?elle traverse. Il suffit de croire seulement en nous. Bonne f?te d?ind?pendance ? tous et ? toutes.

Que Dieu b?nisse la C?te d?Ivoire.

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Pour le Pr?sident Laurent GBAGBO

Son Porte-parole, le Ministre KONE Katinan Justin

Source: http://regardscroises.ivoire-blog.com/archive/2012/08/05/message-a-la-nation-du-president-laurent-gbagbo-a-l-occasion.html

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